
À découvrir
Archives et bibliothèque de l'abbaye en ligne
Visiter l’abbaye
Informations pratiques
Découvrir l'abbaye
Les outils interactifs
Manifestations
Programme des colloques
Programme des conférences
BIBLIOGRAPHIE
L'abbaye de Clairvaux (2005)
Gilles Vilain / Jean-François Leroux
Éditions Guéniot
Clairvaux. État des lieux (2011)
Jean-François Leroux / Virginie Bianchi
Éditions Guéniot
Histoire de Clairvaux
Actes du colloque de 1990 (réédition en 2015)
Association Renaissance de l’abbaye de Clairvaux
Au XVIIIe siècle, l’abbaye de Clairvaux subit une transformation profonde de son architecture. Sous l’impulsion de l’abbé Pierre Bouchu, l’abbaye médiévale est démolie, à l’exception du bâtiment des convers et de l’église. La reconstruction de sa façade dans un style classique, plus conforme au goût de l’époque, donne naissance à un ensemble monumental, encadrant un chef-d’œuvre architectural : le grand cloître, immense cour carrée de 52 m de côté intérieur et 80 m extérieur. Le cloître est prolongé au sud par un splendide réfectoire avec plafonds décorés et par le bâtiment des fours et des moulins, connu sous le nom de « lavoir des moines ». Le petit cloître, du XVIIe siècle, est reconstruit pierre par pierre à l’est de l’abbaye pour abriter l’infirmerie des moines.
Les travaux se poursuivent sans interruption jusqu’à la Révolution. Les 26 moines et 10 convers encore présents à Clairvaux sous l’autorité de l’abbé Dom Rocourt sont alors chassés. Le trésor de l’abbaye – plus d’un millier de reliques et reliquaires, objets et vêtements liturgiques donnés par les visiteurs de marque – est envoyé à la Monnaie de Paris pour y être fondu ou vendu.
Devenue bien national, l’abbaye est cédée le 10 février 1792 à Pierre Cauzon, architecte à Bar-sur-Aube, pour la somme de 160 500 francs. Ce dernier installe une papeterie dans le bâtiment des fours et des moulins, une verrerie dans la nef de l’église et des logements pour ses ouvriers dans l’ancienne infirmerie. L’activité industrielle, poursuivie par le propriétaire suivant, Pierre Rousseau, aura le mérite de sauver les bâtiments de la destruction, tout comme la transformation de Clairvaux en prison quelques années plus tard...