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Bernard le fondateur
Bernard de Clairvaux
BIBLIOGRAPHIE
L'abbaye de Clairvaux (2005)
Gilles Vilain / Jean-François Leroux
Éditions Guéniot
Clairvaux. État des lieux (2011)
Jean-François Leroux / Virginie Bianchi
Éditions Guéniot
Histoire de Clairvaux
Actes du colloque de 1990 (réédition en 2015)
Association Renaissance de l’abbaye de Clairvaux
Juin 1115 : arrivée du futur saint Bernard et des 12 moines chargés de créer, à l’extrême sud de la Champagne, un monastère affilié au nouvel ordre cistercien.
Au cœur de la vieille forêt gauloise, un vallon bien exposé, à proximité de la rivière Aube, sera le site des constructions successives qui, au cours de 9 siècles, traduiront l’histoire de l’abbaye de Clairvaux.
Débutée en 1135, l’abbaye médiévale n’a cessé d’évoluer pendant plusieurs siècles. La construction du mur de 3 kilomètres autour des 30 hectares du domaine de Clairvaux scelle l’image d’un lieu d’enfermement voué à la prière et au travail. Les religieux affluent vers l’abbaye, qui rayonne rapidement dans toute l’Europe chrétienne.
Le rayonnement spirituel et économique de Clairvaux s’étend même après la mort de l’influent Bernard en 1153. En 1250, Clairvaux compte 339 « abbayes filles » et un « réseau de granges » prolifique grâce, notamment, à la proximité des foires de Champagne. Malgré plusieurs périodes de troubles (épidémie, guerres, Réforme…), l’abbaye demeure un haut-lieu de l’Occident médiéval, riche d’une des plus grandes bibliothèques de France.
Démolie quasi-intégralement par les moines, l’abbaye médiévale laisse place à un véritable palais monastique plus adapté au goût du jour et à la fonction sociale croissante de Clairvaux. Sa pièce-maîtresse, le grand cloître de Clairvaux III, s’impose comme une forteresse, que la Révolution place subitement dans un état de semi-abandon suite au départ des moines.
Vendue à des industriels, l’abbaye est rachetée par l’État en 1808 quand Napoléon « invente » la peine de privation de liberté et transforme plusieurs monastères désaffectés en pénitenciers. L’abbatiale (église) du XIIe siècle est alors sacrifiée à la réalisation d’un lieu d’enfermement imposé, la maison centrale, voué au travail et à l’expiation.
Avec 3 000 détenus au milieu du XIXe siècle, Clairvaux devient la plus grande prison de France et connaît son lot de scandales. La construction, en 1970, d’une nouvelle maison centrale (sur les fondations de l’abbatiale) libère le grand cloître et le vénérable bâtiment des convers du XIIe siècle.
Après quelques années d’abandon, l’abbaye de Clairvaux démarre une nouvelle vie sous l’impulsion de l’association Renaissance de l’abbaye de Clairvaux, qui œuvre dès 1979 pour la préservation des lieux. En 2002, les bâtiments inutilisés par l’administration pénitentiaire sont placés sous la tutelle du ministère de la Culture et de la communication. C’est le début d’un vaste programme de restauration et d’animation du site (visites, manifestations…) mené par l’État avec le soutien des collectivités territoriales et de l’association, pour faire de Clairvaux un centre culturel régional.